tag:blogger.com,1999:blog-46538472708818008242024-03-13T22:48:23.272+01:00Le pas grand-choseBlogue littéraire : chroniques, citations, poèmes...CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.comBlogger330125tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-43948793851272563622017-10-21T19:57:00.000+02:002017-10-21T19:59:18.009+02:00Léon-Paul Fargue, sur les Parisiennes
« Il n'y a plus guère de Parisiennes. Ce qu'on rencontre de nos jours dans les salons, chez les ministres, chez Maxim's, dans les coulisses des petits théâtres, ce sont des femmes du monde de gauche, occupées de la France, de l'Espagne ou de l'Honneur, des boutiquières de province qui ont donné un coup de main, ou plutôt un coup de reins à la carrière de leur mari, des femmes de chambre que CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-49729818827543422472015-10-29T18:56:00.000+01:002015-10-29T18:56:41.525+01:00Cioran, sur l'action
« Je réagis comme tout le monde et même comme ceux que je méprise le plus ; mais je me rattrape en déplorant tout acte que je commets, bon ou mauvais. »
Emil Cioran, De l'inconvénient d'être né (1973) ; Gallimard / Folio.CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-2951147112734079722015-10-23T15:39:00.000+02:002015-10-23T15:40:19.374+02:00Jean Clair, sur la culture
« (...) l'amour de la culture aussi est un monothéisme. A l'école, on appelait cet Universel la culture « générale ». Et l'on apprenait que le passage du polythéisme au monothéisme avait été décisif. La loi du Père contre la pullulation des idoles.
Que dire alors du chemin inverse ? Atomisée, pulvérisée, « éclatée », « explosée », la culture ne cesse de retomber en cotillons et confettis. OnCLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-92064169496564049642015-04-04T21:33:00.000+02:002015-04-04T21:33:08.713+02:00Jean Dutourd, sur la culture dans les médias
« (...) la culture est une espèce de nuage intellectuel, fait de réminiscences approximatives et de bribes de savoir attrapées à l'occasion. Elle s'exprime principalement par allusions, ce qui présente une double commodité : on n'a pas besoin de connaître ce à quoi l'on se réfère et on a l'air savant au point de ne plus se servir de sa science que comme d'un ornement du « discours ». Le CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-61668593661282473012015-04-04T21:05:00.000+02:002015-04-04T21:33:20.754+02:00Jean Meyer, sur la vérité historique
« (...) n'en déplaise à d'aucuns : la vérité n'est pas relative, ni affaire de « mentalités » (qui sert, trop souvent, de misérable excuse). Elle est une : il s'agit de la restituer, telle qu'elle fut. (...) »
Jean Meyer, Professeur à l'Université de Paris IV-Sorbonne, dans sa préface au livre de Reynald Secher : « Le génocide franco-français : la Vendée-Vengé » ; Presses Universitaires de CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-16133833808433394972015-03-13T06:00:00.000+01:002015-03-13T08:29:08.107+01:00Pétrarque, sur ses contemporains
« Des hommes actuels, la seule vue m'offense ; mais les Anciens, leur souvenir, l'ombre de leurs gestes, les syllabes de leurs noms me remplissent d'une joie splendide. »
Pétrarque (1304-1374), cité par Frantz Funck-Brentano dans « La renaissance » (1935).CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-54365549886166894682015-03-12T10:17:00.000+01:002015-03-12T10:19:53.134+01:00Régine Pernoud, sur le délit d'opinion
« (...) Quelle époque peut mieux que la nôtre comprendre l'Inquisition médiévale, à condition que nous transposions le délit d'opinion du domaine religieux au domaine politique ? Il est même très surprenant pour l'historien de constater cette montée, envahissante en tous pays, de la sévérité envers le délit d'opinion politique. Toutes les exclusives, tous les châtiments, toutes les hécatombesCLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-71891891390353847652015-03-12T09:05:00.000+01:002015-03-12T09:05:46.247+01:00Charles de Peyssonnel, sur la lecture et la conversation
« Converser sans lire, c'est vouloir bâtir sans matériaux ; lire sans converser, c'est amasser sans cesse des matériaux sans jamais bâtir. La lecture nous apprend ce que les auteurs ont pensé ; la conversation nous aide à discerner s'ils ont pensé juste ou s'ils ont donné dans l'erreur. En lisant, on se prévient souvent pour ou contre le livre qu'on lit ; c'est en conversant, en mettant au jour CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-72403439622188024362015-03-11T18:46:00.000+01:002015-03-28T11:08:15.597+01:00Régine PERNOUD : Pour en finir avec le Moyen Âge
La légende d'un Moyen-Âge obscur et
barbare ne tient pas longtemps face à l'érudition de quelques
historiens médiévistes tels Régine Pernoud (1909-1998). Cette
grande dame, formée à la prestigieuse école des chartes, résumait
le fond de son agacement dans ce petit livre publié en 1979, qui
s'emploie, non pas à liquider cette période, mais au contraire à
la redécouvrir sous une lumière neuve, CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-87286413143699803762015-03-08T20:02:00.000+01:002015-03-08T20:02:56.211+01:00Jean Clair, sur l'art contemporain
« Ce qui remplit ces nouveaux espaces urbains d'où la mémoire en France a disparu, ce sont souvent les décharges. Quand les déchets ne sont plus maîtrisés, ils débordent. Leur enlèvement se fait une fois, puis deux fois, puis maintenant trois fois par jour, dans un ronflement de puissants moteurs de chars qui font trembler les murs. Les décharges débordent pourtant, et faute de tout pouvoir CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-60354056805622142552015-03-05T18:31:00.000+01:002015-03-05T18:31:28.117+01:00Régine Pernoud, sur les féministes
« (...) tout se passe comme si la femme, éperdue de satisfaction à l'idée d'avoir pénétré le monde masculin, demeurait incapable de l'effort d'imagination supplémentaire qu'il lui faudrait pour apporter à ce monde sa marque propre, celle qui précisément fait défaut à notre société. Il lui suffit d'imiter l'homme, d'être jugée capable d'exercer les mêmes métiers, d'adopter les comportements etCLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-15458311989977398492014-10-03T22:56:00.000+02:002014-10-03T23:00:56.694+02:00Premières lignes : Au pays des antiquaires de ANDRÉ MAILFERT
« Il est difficile, à notre époque, de croire à quelque chose et il semble avéré que tout ce que l'on voit, apprend, lit ou écoute, n'est qu'une vaste fumisterie.
Cet état de chose n'est pas spécial à l'an 1934, mais il résulte d'une course à la duperie qui, d'un trot allongé au début de la génération actuelle, a pris, depuis quelques années, l'allure du galop le plus effréné.
Le mensonge, CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-30809320821572544692014-09-25T11:37:00.000+02:002014-09-25T11:44:10.993+02:00Arthur Young, sur la conversation
Portrait d'Arthur Young, par John Russell (1794)
National Portrait Gallery, Londres
« (...) là où il y a beaucoup de politesse, il y a peu de discussion, et s'il n'y a ni discussion, ni controverse, que devient la conversation ? L'égalité d'humeur et la douceur de caractère sont les premières conditions d'une société particulière ; mais l'esprit, les connaissances ou l'originalité doivent enCLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-43709643671331462312014-09-16T18:29:00.000+02:002014-09-16T18:29:27.421+02:00Paul Léautaud, sur l'instruction publique
Portrait de Paul Léautaud par E.-A. Heuzé (1937)Musée national d'art moderne, Paris
« L'instruction gratuite et obligatoire. Pour mieux former des citoyens modèles, bien soumis aux règles du régime et bien crédules aux bourdes qu'on leur sert. Le bon sens détruit, remplacé par la prétention. Anes à diplômes qui n'en restent pas moins des ânes, rien ne remplaçant l'intelligence et la curiositéCLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-32586930523647027092014-09-12T10:33:00.000+02:002014-09-12T10:33:24.427+02:00Louis-Ferdinand Céline, sur l'opportunisme
« (...) les haines partisanes sont « alimentaires »!... oubliez jamais! on s'est fait des « Situâtions » dans la purification, les mises en fosse des « collabos »... des gens qu'étaient juste que de la crotte sont devenus des « terribles seigneurs »... « vengeurs »... avec de ces énormes privilèges!... vous parlez qu'ils « résisteront » jusqu'à leur dernier quart de souffle!... jusqu'à leur CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-3150402852343667032014-08-31T11:57:00.000+02:002014-08-31T11:58:21.660+02:00François Mauriac, sur la renommée des écrivains
« (...) Ce sont les qualités d'un écrivain qui lui assurent la seconde place et ses défauts qui le mettent au premier rang. (...) »
François Mauriac, Bloc notes — 21 juillet 1953 ; éditions du Seuil.
CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-17743244055609277462014-08-29T00:00:00.000+02:002014-08-29T00:00:03.473+02:00Paul Léautaud, sur le désir, les femmes, et le plaisir
Portrait de Paul Léautaud par Émile Bernard
Musée Calvet, Avignon
«
(...) Ne compter sur rien. Ne rien chercher – me va parfaitement. Odieux
d'aller rendre visite à une femme qu'on connaît à peine, à peu près
arrêté qu'on fera l'amour. Pas de meilleur moyen pour rester en plan, –
au moins pour moi. Tandis que laisser venir, attendre l'occasion, le
moment, l'accord réciproque, sans y CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-84066908961134780932014-08-28T10:58:00.000+02:002014-08-28T10:58:59.671+02:00Émile Guillaumin, sur la fatuité
« (...) toute occasion de rire leur était précieuse. Après qu'ils eurent bu et mangé ferme, ils contèrent des histoires scabreuses, des récits d'orgie et d'amour de fraude. Ils parlaient aussi de leurs métayers dont ils raillaient la bêtise et la soumission, et de leurs propriétaires à qui ils se flattaient de faire avaler des bourdes invraisemblables. Je compris qu'ils se considéraient commeCLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-52425480780037913952014-08-27T11:04:00.000+02:002014-08-27T11:05:14.432+02:00Georges Henein, sur Henri Calet et la littérature
« (...) Qu'attendez-vous donc du public, monsieur ? Le public demande son petit sirop aphrodisiaque préparé avec les ménagements dus à la pureté de ses intentions. Il en est toujours à la sérénade du feu Toselli, le public ! Il faut lui donner l'occasion de se masturber subrepticement avec un air de chercher son mouchoir dans la poche du pantalon. De la grâce. De la souplesse. Une bonne CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-19118071351702102832014-08-21T10:51:00.000+02:002014-08-21T11:00:31.674+02:00Paul Léautaud, sur les livres
« (...) Je suis d'avis que les livres n'apprennent rien. Ils nous aident seulement, quelquefois, à nous formuler de façon plus précise ce que nous pensons. (...) »
Paul Léautaud, Passe-Temps (1928) ; Mercure de France.
CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-53566645441053259532014-08-19T11:55:00.000+02:002014-08-19T11:55:33.874+02:00Henri Calet, sur l'existence
« (...) Notre existence est faite de jours creux aboutés ; c'est pourquoi elle rend un son vide. »
Henri Calet, Le tout sur le tout (1948) ; Gallimard.
CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-27353367680335417092014-08-17T23:44:00.000+02:002014-08-17T23:44:23.036+02:00Paul Léautaud, sur les écrivains
« (...) Être un homme de son époque, décrire les choses, parler des choses de son époque, non pas s'amuser à des reconstitutions grecques ou latines, c'est là le vrai écrivain, le seul qui compte. (...) »
Paul Léautaud, Vendredi 5 juin 1908, Journal littéraire, Tome 1 ; Mercure de France.
CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-62984389666681052492014-06-26T22:26:00.000+02:002014-06-26T22:26:01.378+02:00Jules Renard, sur les critiques littéraires
«
— (...) Répondez à ces critiques ; répondez-vous ?
— Jamais. Ou plutôt si, toujours. J'écris la réponse, aussi spirituelle, accablante, méprisante, définitive que je peux, mais je ne l'envoie pas.
— Vous la déchirez ?
— Je la garde !
— Pourquoi ?
— Parce qu'au moment de cacheter la lettre, à la dernière seconde, on a la vision nette de l'homme inutile, irresponsable, affolé et CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-75483735796972392142013-08-06T19:43:00.000+02:002013-08-06T19:45:16.744+02:00Pierre Gaxotte, sur les écrivains contemporains et le peuple
« (...) Le monde des lettres est rempli aujourd'hui d'écrivains qui se meurent d'amour pour le peuple, tout en habitant des quartiers où ils ont peu de chance de se lier d'amitié avec un ouvrier mécanicien. Dans notre école, ce snobisme eût été incompréhensible. Tout le monde était peuple. Personne n'était retranché, ni sorti du peuple. A part deux ou trois petits rentiers, tout le monde au CLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4653847270881800824.post-8745231589278275062013-08-05T23:21:00.000+02:002013-08-05T23:21:54.954+02:00Jean Dutourd, sur le journalisme, ses dogmes et ses clichés linguistiques
« (...) On compte grosso modo deux catégories d'êtres humains : ceux qui sont de gauche et ceux qui sont de droite. Il est élégant d'être de gauche, ridicule d'être de droite. Donc, soyez de gauche. D'ailleurs, être de gauche va de soi : on est de gauche comme on respire, comme on est bien-portant. La droite est une maladie ; vous ressentez à l'égard de ceux qui en sont atteints le mélange deCLhttp://www.blogger.com/profile/01460500526497680364noreply@blogger.com0