Un document assez unique que cette biographie dictée par le célèbre guerrier Apache à la fin de sa vie, à l'aube du XXème siècle, à un fonctionnaire Blanc, et commenté dans les années 1970 par l'historien Fredrick Turner pour éclaircir certains points. La mémoire du vieil Indien n'est pas toujours infaillible, mais la lecture de ses souvenirs et de ses impressions demeurent un moyen très intéressant de comprendre un peu la culture de ce peuple méconnu, souvent galvaudée par le cinéma. Géronimo détaille en plusieurs parties les points qui lui tenaient à cœur : la culture Apache, ses relations conflictuelles avec les Mexicains (pour lesquels il a conservé toute sa vie une haine tenace depuis le massacre de toute sa famille par des troupes mexicaines), et bien sûr avec les Blancs, vis à vis desquels on le découvre étonnamment apaisé (on comprend cette mesure à la fin de la biographie, en constatant que sa démarche tenait plus de la lettre ouverte au Président Roosevelt pour faire entendre son besoin de retrouver avec son peuple son Arizona natal, alors qu'il était parqué dans une réserve de l'Oklahoma ; "faveur" qu'il n'obtiendra jamais). La majeure partie du récit s'articule autour de ses nombreux faits d'armes, les multiples traités de paix non respectés, les innombrables massacres de part et d'autre. On peut le trouver répétitif, mais on y trouve en filigrane une mine d'informations sur les coutumes de la tribu Apache, ses croyances, etc... Et puis bien sûr, cette biographie revient sur de nombreuses étapes du conflit qui mena à la reddition de Géronimo et des siens après des décennies d'âpres combats, et sans jamais patauger dans le misérabilisme, l'homme Blanc n'en sort pas grandi.
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