5 mai 2010

Céline, sur la nature humaine

« (…) Dès que dans l’existence ça va un tout petit peu mieux, on ne pense plus qu’aux saloperies. (…) »

Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit (1936)

Bukowski, sur l'écriture

« Eh bien, j’ai toujours préféré la phrase simple et nue parce que j’ai toujours eu le sentiment que la Littérature, celle d’aujourd’hui et celle des siècles passés, était en grande partie truquée, tu vois, comme les combats de catch. Même ceux qui ont duré des siècles (avec quelques exceptions) m’ont donné l’étrange sentiment de m’être fait arnaquer. En fait, j’ai l’impression qu’il serait plus difficile de mentir avec la phrase nue, ça se lit d’ailleurs plus facilement, et ce qui est facile est bon et ce qui est difficile est emmerdant. (Ça m’est resté des usines et de la fréquentation des femmes.) (…) »

Charles Bukowski, extrait d’une lettre adressée à Gerald Locklin en juin 1987, publiée dans Correspondance 1958-1994 (Grasset).

Céline, sur les femmes

« (…) Maintenant aussi faut se rendre compte, les femmes c’est toujours pressé. Ca pousse sur n’importe quoi… N’importe quelle ordure leur est bonne… C’est tout à fait comme les fleurs… Aux plus belles le plus puant fumier !... (…) »

Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit (1936)

Stendhal, sur l'écriture

«  (…) Je suis profondément convaincu que le seul antidote qui puisse faire oublier au lecteur les éternels Je que l’auteur va écrire, c’est une parfaite sincérité. Aurais-je le courage de raconter les choses humiliantes sans les sauver par des préfaces infinies ? Je l’espère. (…) »

Stendhal, Souvenirs d’égotisme (1832)

Charles Bukowski, sur les femmes

« (…) n’attends pas la femme idéale, elle n’existe pas. il y a des femmes qui te font sentir plus vivant mais ce sont précisément les femmes qui te planteront sous les yeux de la foule. bien sûr je sais à quoi m’attendre, mais ça n’empêche pas le couteau de couper. la femelle s’amuse à passer d’un homme à l’autre, et si elle est en position de le faire, pas un n’arrive à lui résister. le mâle, malgré ses bravades et son goût pour l’exploration, est l’élément loyal du couple, celui qui est généralement amoureux. la femelle est douée pour la trahison, la torture et la damnation. n’envie jamais sa femme à un homme. derrière tout ça se cache un véritable enfer. (…) »


Extrait d’une lettre de Charles Bukowski adressée à Steve Richmond en novembre 1971 (publié dans la biographie Charles Bukowski, une vie de fou de Howard Sounes)

Contre-expertise médicale du docteur Destouches

 « (…) L’autre jour à l’infirmerie les internes avaient envie de rire… comme ça… mais… jeunesse !... Ils m’examinent le trou, l’anus… je voulais un lavement… je saignais… ils sourcillent…
– Oh, cancer ! cancer !
Ils voulaient m’éprouver le moral !
Ni une ni deux ! mon doigt dans le cul ! je prélève ! je leur en barbouille le nez !
– Cancer ça ? polissons ! ânons ! l’odeur ? l’odeur ? sui generis ? pellagre ! corniflots ! pellagre !
Voilà l’enseignement !
Et je m’en reprends et je leur en refourre !... ils se sauvent !
On a de la clinique ou l’a pas ! « brancardiers assassins ! » Je les traite… Ils voulaient me surprendre moi le sensible ! le vibrant de l’art ! le disciple de M. Follet ! Elève lui-même de Brouardel, Charcot, Lapersonne…
Ah petits Tartares !
Ils rebouclent ma lourde…
crraa ! craac ! craac ! (…) »


L.-F. Céline, Féerie pour une autre fois (1952, Gallimard).
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