28 août 2011

Georges Hyvernaud, sur le monde littéraire


« (...) La littérature française, Dieu merci, peut se passer de mes services. Elle ne manque pas de bras, la littérature française, ça fait plaisir. Elle ne manque pas de mains. On en a pour tous les goûts, pour toutes les besognes. On a des anxieux, des maux du siècle, des durs et des mous, des bien fringués, des chefs de rayon. On a les officiels en jaquette, pour centenaires et inaugurations de bustes. On a les anarchistes qui portent un pull-over jonquille et qui sont saouls à onze heures du matin. Ceux qui sont sont au courant de l'imparfait du subjonctif, ceux qui écrivent merde, ceux qui ont un message à délivrer et ceux qui sont les gardiens de la tradition nationale. Les facteurs, les gendarmes. Ceux qui me font penser à mon cousin Virgile qui n'était bon à rien : alors il s'est engagé et puis il est devenu sous-officier - voilà où ça mène de s'engager. Les littérateurs engagés, les littérateurs encagés. Il y a ceux à qui le noir va bien, et ceux qui préfèrent le rose, et ceux qui aiment mieux le tricolore. Ceux qui ont le cœur sur la plume. Et les psychologues, et les pédérastes, et les humanistes, et les attendris, et les enfants du peuple à qui ça fait mal au cœur de posséder tant de culture à eux tout seuls, et les moralistes nietzschéens qui ont été élevés dans une institution de Neuilly. On a de tout, on n'en finit pas. On a ceux qui giflent les morts et qui conchient l'armée française, et puis qui se rangent, qui ne plaisantent pas avec la consigne. Les travailleurs de choc qui vous édifient des trente volumes de roman, et toute l'époque est dedans, il y a des tables et des index méthodiques pour qu'on s'y retrouve. Ceux qui font des conférences dans les provinces, avec trois anecdotes et un couplet moral planté dessus comme une mariée en plâtre sur un gâteau de mariage. Et les petits jeunes gens qui parlent tout le temps de leur génération. Et s'ils racontent en deux cents vingt pages qu'ils ont fait un enfant à la bonne de leur mère, cela devient le drame d'une génération... (...) »

Georges Hyvernaud, Le wagon à vaches (1953) ; Éditions Denoël / Le Dilettante (1997).

Premières lignes : La vie et moi de MARCEL LÉVY


« Je suis né à Paris, de parents juifs mais honnêtes. Cette phrase a scandalisé des coreligionnaires plus pieux que moi, qui sont légion. Je la laisse quand même.
Je suis né. Je n'insisterai pas sur ce fait, peu caractéristique en lui-même. Mais ce petit malheur devait être le premier maillon d'une chaîne de calamités du même ordre : imposées par les circonstances, jamais librement acceptées. L'homme vient au monde d'une façon peu digne, indépendante non seulement de sa propre volonté mais souvent même de celle des auteurs responsables. Ainsi la naissance est-elle une leçon de choses, la première mais non la moins magistrale. La nature nous dit, comme elle nous le répétera plus tard jusqu'à la nausée : « Tu es le plus faible, tu dois te laisser faire. » Naître n'est que la première étape d'une longue série noire. On commence en se laissant enfanter ; puis on se fait nourrir, instruire, éduquer, et l'on devient ainsi, petit à petit, la proie des hommes, des femmes et des évènements. Et l'habitude est si bien prise qu'il devient bientôt impossible de remonter le courant. (...) »
 
Marcel Lévy, La vie et moi (1992).

27 août 2011

Philippe Muray, sur la musique contemporaine, sa Fête, et le Père de sa Fête


« (...) Notre monde est le premier à avoir inventé des instruments de persécution ou de destruction sonores assez puissants pour qu'il ne soit même plus nécessaire d'aller physiquement fracasser les vitres ou les portes des maisons dans lesquelles se terrent ceux qui cherchent à s'exclure de lui, et sont donc ses ennemis. A ce propos, je dois avouer mon étonnement de n'avoir nulle part songé, en 1991, à outrager comme il se devait le plus galonné des festivocrates, je veux parler de Jack Lang ; lequel ne se contente plus d'avoir autrefois imposé ce viol protégé et moralisé qu'on appelle Fête de la Musique, mais entend s'illustrer encore par de nouveaux forfaits, à commencer par la greffe dans Paris de la Love Parade de Berlin. Je suis véritablement chagriné de n'avoir pas alors fait la moindre allusion à ce dindon suréminent de la farce festive, cette ganache dissertante pour Corso fleuri, ce Jocrisse du potlatch, cette combinaison parfaite et tartuffière de l'escroquerie du Bien et des méfaits de la Fête. L'oubli est réparé. (...) »
 
Extrait de la préface à la réédition de L'empire du Bien (1991) de Philippe Muray publiée en 1998 aux éditions Les Belles Lettres (réédité l'an dernier dans le gros volume Essais, réunissant de nombreux ouvrages de l'auteur).

21 août 2011

Marcel Lévy, sur la littérature

« (...) La passion du public pour les œuvres d'imagination, la tendance irrésistible du marché, la préférence marquée des éditeurs et des critiques, tout cela porte les auteurs vers les voies aimables du romanesque. Mais un honnête homme doit savoir s'opposer à ses mauvais instincts, résister à la tentation d'écrire comme tout le monde, préférer l'insuccès au déshonneur.
La grande vogue du roman est due en première ligne à la haine de la vérité. L'homme n'est pas seulement de glace aux vérités, il a contre elles une aversion furieuse. C'est pourquoi la fiction seule l'intéresse. (...) »
 
Marcel Levy, La vie et moi (1992) ; éditions Phébus.

19 août 2011

MARCEL LÉVY : La vie et moi

Marcel Levy n'était vraiment pas un homme verni. Il passa sa vie à empiler des manuscrits dans ses tiroirs, à écrire pour son plaisir autant que par une ambition littéraire fortement empreinte des velléités qui ont ponctué son existence ; bref, Marcel Levy voua sa vie à l'écriture mais dut attendre l'âge de 93 ans pour publier son premier ouvrage. A deux lettres près, le vieil homme portait de plus un nom à vendre des ouvrages par millions, mais à deux lettres près, Marcel Levy aurait également pu écrire des livres d'une affligeante niaiserie.
 
Or, la niaiserie, cet écrivain français expatrié très tôt en Suisse en était revenu, depuis l'époque où ses camarades de classe s'amusaient à lui faire prendre des vessies pour des lanternes. Tout au plus était-ce d'ailleurs de la naïveté, mais cette candeur propre à l'enfance, le vieux sage eut tout le temps de s'en affranchir au fil des expériences, et surtout des revers. C'est ce qu'il nous démontrait dans La vie et moi, ouvrage peu ordinaire qu'on qualifiera plus volontiers d'autobiographie que de roman, bien que ce livre soit bien plus que cela.
 
Si Marcel Levy évoque bien des souvenirs de toutes les périodes de sa vie, de l'enfance à ses derniers amours, ce livre est tout autant un manuel de philosophie à l'usage des résignés, pour ne pas dire - sortons les vilains mots - des aigris. Ne croyez pas, toutefois, que la plume de Marcel Levy soit trempée dans le fiel. S'il se définit sans ergoter comme un authentique raté, l'écrivain l'illustre avec toute la légèreté de l'homme d'esprit qu'il était. Il aborde ses échecs sans pudeur, en s'amusant, même, de sa déveine, et de son incapacité congénitale à prendre le bon wagon. Il ne se plaint jamais, mais constate, et ne se cherche aucune excuse. Notre vie est ce que l'on en fait, c'est la leçon qu'il a retenu.
 
« (...) Il faut le répéter encore une fois, bien que cette vérité de La Palisse soit connue depuis beau temps : on n'est pas malheureux par suite de quelque malchance extraordinaire, parce qu'on n'a pas, comme tout le monde, trouvé la femme idéale, ou pour avoir reçu sur la tête une tuile malencontreuse. Non, on est malheureux parce qu'on s'est fabriqué un caractère qui attire le malheur comme l'aimant attire l'acier. C'est lui qui vous rend malheureux, vous et votre entourage, et c'est lui aussi qui éveille en vous le besoin de vous donner raison, notamment quand vous avez tort. Car il n'est pas dans la nature humaine de chercher en soi-même l'origine de ses maux, tant qu'elle a la moindre chance de la trouver ailleurs. (...) » (p.108)
 
La construction du livre tourne autour de deux axes fondamentaux : les femmes et l'argent, autour desquels l'expérience personnelle s'entremêle avec de remarquables états des lieux d'ordre plus général : sur la société moderne et la littérature, notamment.
 
Dans sa vie sentimentale comme dans sa vie professionnelle de vendeur itinérant, Marcel Levy ne brillait pas par des capacités hors du commun. Trop timide pour plaire aux femmes, et trop peu concerné pour bien vendre et gravir les échelons professionnels, Marcel Levy fait les comptes d'une vie morne faite de malentendus et d'indécisions. Au fond, Marcel Levy raconte la vie de tout le monde, la vraie, et non la fantasmée. Celle des choix non délibérés, des petits arrangements et des résignations successives.
 
« (...) Le timide est, par définition, l'homme qui n'arrive à rien. Il est méprisé des femmes, et dois énoncer ici cette vérité fondamentale, sur laquelle je serai d'ailleurs obligé de revenir : l'homme qui n'a pas de succès auprès des femmes n'a pas de succès dans la vie. Ce sont les femmes qui distribuent non seulement ce qu'on appelle poétiquement le bonheur, mais toutes les grandes et petites réussites de l'existence, depuis les places de garçon de courses jusqu'aux fauteuils de l'Académie. Comme de juste, elles dédaignent l'amoureux transi, la timidité étant à leurs yeux un aveu d'impuissance. Le timide ne rencontre que de loin en loin une femme qui prenne pitié de lui, et il est obligé d'accepter ce qu'il trouve et de se cramponner à ses rares bonnes fortunes. Ne pouvant pas faire son choix parmi mille et trois beautés, comme Don Juan, il ne manquera pas, s'il se marie, de tomber sur une aimable mégère qui lui fera regretter d'avoir tenté sa chance, tandis que le Casanova normal pourra peut-être décrocher, si le ciel n'est pas contre lui, une épouse agréable, tendre et sympathique. C'est là une loi naturelle, contre laquelle il serait ridicule de se gendarmer. (...) » (p.70)
 
« (...) Je me suis souvent demandé pourquoi un individu de mon espèce, ni plus bête ni plus vilain qu'un autre, dévoré au surplus par un immense besoin de tendresse et d'affection, cultivait en présence des femmes un tel art de l'échec. Rendu aigri et injuste par cette constatation, je reprochais aux personnes du sexe d'être des admiratrices du succès, de ne pas savoir déceler l'essence sous l'apparence. Je les voyais se confier de préférence à des matamores présomptueux et outrecuidants, dont la brutalité leur donnait toute satisfaction, avec cette agréable conscience d'avoir été prises de force, de se trouver ravies dans les deux sens du terme. Avec le temps je suis parvenu à une conception moins simpliste et plus équitable. Il est d'abord erroné de parler des femmes en général, car il en existe de plusieurs espèces, et il faut avant tout distinguer les femmes capables d'aimer et celles désirant seulement être aimées. Ce ne sont pas les mêmes, bien qu'on puisse être parfois témoin de ce miracle : une femme aimant qu'on l'aime d'amour et dispensant elle-même l'amour sans compter.
Ensuite et surtout, les femmes n'admirent pas tant la violence que le bonheur. En bonne logique féminine, elles s'imaginent que l'homme heureux est mieux en état de distribuer la félicité, comme les commerçants estiment qu'un client riche saura toujours payer. La conclusion n'est pas forcément entérinée par les faits, mais elle l'est bien souvent. C'est une vérité vieille comme le monde, dans le commerce des sexes comme dans le négoce en général ; rien ne réussit comme le succès. (...) » (p.180-181)
 
« (...) Tous les jours, à la moindre occasion, à n'importe quelle heure, l'on peut voir des hommes se livrer en public à cent propos, mille gesticulations qui ne clament rien d'autre que ce besoin éperdu d'acquérir, comme une soif que rien ne pourrait étancher. Je ne parle pas des pauvres, chez qui ce désir est trop naturel. Mais la démangeaison semble s'accroître avec la richesse, telle une gale obligeant à se gratter toujours plus fort. Gagner de l'argent pour le dépenser semble être une opération normale et légitime ; chez ceux qui y sont prédisposés, toutefois, la frontière est vite franchie qui sépare la saine gestion de la franche pathologie. Il s'avère en effet que, très vite, on ne court plus après la fortune que pour satisfaire à la vanité. L'aisance apporte des avantages qu'il serait malséant de contester : on est bien logé, bien nourri, bien habillé ; on peut faire plaisir aux dames qui vous en font ; on peut se payer tous les biens utiles, superflus ou nuisibles dont  le marché regorge. Ces satisfactions sont hélas terriblement bornées. On aura une maison en ville, un château à la campagne, une villa au bord de mer, un chalet à la montagne. Mais le possesseur de ces merveilles, ne pouvant être qu'à un endroit à la fois, n'en profite pas autant qu'il le voudrait. Les délices qui en découlent sont dans l'opinion plutôt que dans le cœur ; elles me rappellent ce palais à la sublime façade dont on vantait les mérites au Dr Johnson, lequel répondait avec son bon sens coutumier qu'il préférait habiter la maison d'en face. Il est malheureusement avéré que tous les biens dépassant d'un peu loin le seuil de l'utilité ou du simple confort relèvent du domaine de l'ostentation plutôt que de la jouissance, ils nous font plus d'honneur que de plaisir. (...) » (p.89-90)
 
Il est en revanche un domaine dans lequel Levy a surplombé ses congénères : celui de la culture et du talent. La vie et moi est une œuvre écrite avec légèreté, mais dans un français parfait, un français « vieille France », celui d'un homme s'étant construit en lisant les plus grands esprits des siècles passés. A l'image d'un Léautaud, auquel la préface le compare parmi d'autres, Marcel Levy était un rétrograde assumé, et il le confesse sans honte tout au long de ce livre hautement réjouissant de par les contrastes qu'il apporte au dogme du « c'est forcément mieux maintenant ». 
 
« (...) la littérature moderne ne m'attire pas. Je ne voudrais pas dire du mal des auteurs contemporains, d'autant plus que je fais, quoique indigne, quelque peu partie de la confrérie, mais ils me semblent tous plus ou moins infectés par le bacille du journalisme. Ils sont si pleins d'aplomb, si à la page ! Leur compétence m'effraie, leur facilité m'épouvante. Quand je veux du moderne, je préfère lire un journal, plaisir que je goûte, du reste, avec modération. Mes connaissances en argot sont aussi trop faibles pour que je puisse apprécier mes confrères à leur juste valeur. Avec les auteurs anciens, il y a toujours moyen de s'entendre. Ils ne furent pas si prolifiques, et ils ont le grand avantage d'être morts. (...) » (p.49)
 
« (...) Cette préférence marquée pour les vieux livres et les vieilles histoires, ce goût d'un passé révolu ne sont, je m'en rends compte, qu'une manière de tourner le dos à mon époque, laquelle se vante trop de ses « progrès » pour n'avoir point à cacher quelque barbarie secrète. Son arrogance, que l'on peut simplement trouver naïve, m'a toujours paru à la fois vulgaire et terrifiante. Les « grands hommes » qu'elle a dressés pour notre édification sur les tréteaux de la politique se sont généreusement chargés de justifier mes pires appréhensions à cet égard, et mieux encore s'il se peut. Voilà de quoi m'ont préservé tant bien que mal les livres anciens, alors que je retrouve presque toujours dans les lettres contemporaines les vices de notre époque fiévreuse, brutale, avide d'actualité, de vitesse et de technique. Volontairement privés des moyens de communication qui si fort plaisent à mes semblables, impatients dirait-on d'ingurgiter tous, et si possible aux mêmes heures, la même bouillie d'information, je suis devenu indifférent, voire réfractaire, aux débats d'idées et aux modes qui les rassemblent, et à la Mode tout court, ce monstre qui domine et tyrannise notre aimable société. Ma vie s'en est ressentie, mais aussi ma façon de vivre, de penser, ma conception des arts, de la politique, du sport et de tout le reste. (...) » (p.56)
 
« (...) Dans le même ordre d'idées, j'ai fréquenté très rarement les théâtres, concerts et music-halls. Pour le cinéma, cette université populaire du monde moderne, c'est encore bien pis. Depuis que j'ai abandonné la robe prétexte, c'est tout juste si j'ai visité une fois par lustre ces établissements où se pressent mes contemporains. Outre les flots de culture que j'ai ainsi laissé échapper de gaieté de cœur, j'ai négligé une des méthodes les plus commodes et les plus efficaces pour parfaire mon éducation sentimentale. Car le cinéma, il faut lui laisser cela, se consacre avec une intensité toujours croissante à la diffusion et à l'apologie des choses sexuelles. C'est un véritable apostolat. Les cantharides et autres aphrodisiaques connus de l'Antiquité ne pouvaient se comparer, ni pour le rayonnement ni pour le résultat, avec la propagande effrénée du film en faveur de ce qu'on nomme vulgairement l'amour. L'obscurité chaude et moite de ses salles, la promiscuité complice de ses sièges, tout conspire à faire du cinéma un temple dédié à Vénus, à faciliter la mise en pratique des leçons si brillamment projetées sur l'écran. On se demande comment nos ancêtres, ignorant le premier mot de cette science que nos enfants de douze ans possèdent déjà à fond, sont quand même parvenus à œuvrer pour la postérité. On comprend aussi pourquoi, de nos jours, la population du globe s'accroît de façon si désordonnée. (...) » (p.57)

12 août 2011

Mikhaïl BOULGAKOV : Endiablade

J'ai déjà dû le mentionner plusieurs fois ici : j'aime découvrir un auteur par un texte relativement court, comme un amuse-gueule. Avec ses 110 pages, Endiablade me paraissait idéal pour me mettre en appétit, d'autant que le peu que j'en avais lu m'intriguait.
 
Mauvais choix : rarement lecture m'a semblé si fastidieuse. Je n'analyserai d'ailleurs pas ce livre en profondeur, car pour être franc, je n'y ai pour ainsi dire rien compris, si ce n'est qu'il met en scène, dans une écriture épouvantablement descriptive, les mésaventures d'un modeste employé de bureau, Korotkov, pris dans l'engrenage d'une administration totalement détraquée. 
 
Le paradoxe, à mon sens, c'est que pour comprendre un tant soit peu ce livre, ou au moins pour s'assurer qu'on n'a pas tout compris de travers, il semble absolument nécessaire de se référer au quatrième de couverture. Derrière cette confusion généralisée, il y aurait donc une « dénonciation satyrique et fantastique d'une bureaucratie tentaculaire et diabolique ».
 
Il fallait donc passer par ce flux incessant d'élucubrations et descriptions abstraites pour illustrer cette satyre du système soviétique ? Soit. Il faut préciser que ce texte publié dans les années 20 fait partie d'un cycle fantastique que l'écrivain russe écrivit pour un journal, mais au delà d'un choix artistique qui ne m'attire pas du tout, il y a tout de même une écriture à mon sens confuse, bavarde, délirante, et j'ajouterais, histoire de me donner plus d'importance que je n'en ai : sans intérêt.
 
Heureusement, Boulgakov n'a pas écrit que ce genre d'ouvrage. Il a notamment à son actif des Écrits autobiographiques qui, je l'espère, me laisseront un meilleur souvenir de son oeuvre, le temps venu.
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