la chair recouvre les os
et ils y mettent un cerveau et
parfois une âme,
et les femmes jettent
les vases contre les murs
et les hommes boivent beaucoup
trop
et personne ne trouve
son pendant
mais tous gardent
un espoir
rampant d'un lit
à l'autre.
la chair recouvre
les os et la
chair cherche
plus cher
que la chair.
il n'y a aucun
salut :
nous sommes tous
soumis
à un destin singulier.
personne ne trouve
son pendant.
la ville se remplit d'ordures
les dépotoirs se remplissent
les asiles se remplissent
les hôpitaux se remplissent
les cimetières se remplissent
ce sont bien les seules choses
qui se remplissent.
Charles Bukowski, poème extrait de L'amour est un chien de l'enfer (1977).
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Articles les plus consultés cette semaine
-
« (…) C'est en écrivant d'Amour à perte d'âme, en vocabulant sur mille tons d'Amour, qu'ils s'estiment sauvés... Ma...
-
« (...) Revenons à la télévision. Elle est utile pour les gens qui ne sortent pas, pour ma femme par exemple. J'ai un poste, au prem...
-
« Il n'existe pas d'être capable d'aimer un autre être tel qu'il est. On demande des modifications, car on n'aime jamai...
-
« Des hommes actuels, la seule vue m'offense ; mais les Anciens, leur souvenir, l'ombre de leurs gestes, les syllabes de leurs no...
-
" Bukowski est un écrivain considérable. Un homme en marche. Un homme étincelant. Avec l'énergie du désespoir, il secoue comme ...
Je découvre votre blog pleins de beaux textes notamment celui-ci, merci.
RépondreSupprimer