21 mai 2009

Carson McCULLERS : Reflets dans un oeil d'or

Je vais devoir me faire à cette idée : je suis misogyne. Mon panthéon littéraire est constitué à 100% d'hommes, et bien que, pour me racheter et soulager ma conscience, je sois depuis des années en quête de cette rencontre littéraire féminine qui me fera chavirer, je dois bien reconnaître que toutes mes tentatives se sont pour l'instant avérées infructueuses. Flannery O'Connor m'avait laissé de marbre (non, elle m'avait carrément ennuyé), dans mes souvenirs de collège, George Sand n'a pas plus été capable que les représentants masculins de la littérature classique de me réveiller, j'ai plus récemment tenté Jacqueline Harpman, sans frisson là encore, et alors que je m'attendais à sortir de ma misogynie latente avec Carson McCullers, dont même Bukowski semblait admiratif, je reste toujours aussi coi d'incompréhension et de désespoir.

Ce que je reproche à leurs romans ? Un académisme pesant, un manque d'implication personnel, pour résumer, trop de retenue et trop de forme. Au fond, je reproche à ces dames la même chose qu'à la majorité des romanciers mâles contemporains ou classiques, ce qui, au fond, a plutôt tendance à me rassurer sur mon supposé sectarisme. Le fait est que je m'intéresse aux écrivains, et que les romanciers m'ennuient. Je n'attends pas d'un livre qu'il me raconte une histoire, mais qu'il me donne un point de vue, sur la vie, sur le monde, etc... Je réclame des tripes plus que de l'imagination. Voilà, je préfère le vécu à l'imaginaire. Et que trouve-t-on dans ce second roman de Carson McCullers ? Je vous le donne en mille, une histoire, avec certes une analyse psychologique assez poussée, une mise en exergue de la face obscure de l'humanité et à travers cela, un point de vue de l'auteur, pessimiste, mais à mon sens trop anecdotique pour y prêter vraiment attention. Je suis globalement passé à côté de ce bouquin, et bien que j'aie pris la peine de le terminer, cette histoire de militaires névrosés aussi enclavés dans leur base militaire que dans leurs esprits tortueux ne m'a pas plus excité que cela. Alors s'agit-il d'un roman de jeunesse mal dégrossi (McCullers avait 24 ans lorsqu'elle l'a écrit), je ne saurais le dire, mais j'avoue ne pas avoir tellement envie d'en découvrir davantage.

Un point qui ne trompe d'ailleurs pas, je n'ai pas trouvé beaucoup de passages à retenir. Pour ainsi dire, aucun qui mérite d'être cité...

1 commentaire:

  1. ANCIENS COMMENTAIRES (OVERBLOG)
    +++++++++++++++++++++++++++++++

    tu es mon "jumeau" en goût littéraire ! c'est exactement ce que je pense !!!

    Commentaire n°1 posté par Zorglub le 22/05/2009 à 17h30

    +++++++++++++++++++++++++++++++

    Et moi aussi! Aucune revelation provenant d'auteurs de sexe feminin pour moi! Aucune!

    Commentaire n°2 posté par FRED V le 06/04/2011 à 15h08

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