11 septembre 2007

Leçon de bon goût par Charles Bukowski

« (...) Bien sûr, on ne peut pas mesurer le goût, ou le manque de goût. Pour un type qui se trouve un trou, il y en a un autre qui se branle. Je ne comprends rien au succès de Faulkner, du base-ball, de Bob Hope, d'Henry Miller, de Shakespeare, d'Ibsen, des pièces de Tchekhov. G.B. Shaw me fait bâiller. Tolstoï aussi. Guerre et Paix est mon bide le plus sanglant depuis Le Manteau de Gogol. Mailer, j'en ai déjà parlé. Bob Dylan, à mon avis, en rajoute, mais je dirai que Donovan a du style. Je n'y comprends rien. Boxe, rugby, basket fonctionnent à l'énergie. Hemingway jeune était bon. Dosto très dur. Sherwood Anderson les yeux fermés. Le Saroyan jeune. Le tennis et l'opéra vous vous les gardez. Les belles bagnoles, du balai. Le fétichisme, mouais. Bagues, montres, mouais. Le très jeune Gorki. D.H. Lawrence, d'accord. Céline pas de problème. Merde aux oeufs brouillés. Artaud quand il s'énerve. Ginsberg à petites doses. La lutte gréco-romaine - hein ??? Jeffers, évidemment. Et ainsi de suite, et qui a raison ? Moi, bien sûr. Mais oui, bien sûr. (...) »

Extrait tiré des Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski.

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