Gros coup de foudre littéraire de fin d'année pour cet auteur américain, John Fante, celui que Charles Bukowski n'hésitait pas à désigner comme l'auteur qui lui donna envie d'écrire. Connaissant un peu l'oiseau, je me disais que son Père spirituel devait donner dans le relativement cradingue : fausse piste ! Écrit en 1939, Demande à la poussière frappe au premier abord par sa modernité. Les personnages, l'histoire, tout pourrait quasiment avoir été écrit à notre époque sans qu'on n'y voie le moindre anachronisme ou presque. Demande à la poussière, c'est l'histoire d'Arturo Bandini, jeune écrivain cherchant à percer à Los Angeles, fils d'immigrés italiens natif du Colorado, autrement dit, à peu de choses près, Arturo est le clone littéraire de Fante, qui n'hésite pas - et en cela, c'est le principal point commun avec Bukowski - à se moquer de lui-même, avec ce personnage imbu de son talent d'écrivain, sûr de sa réussite, anticipant sans cesse la postérité mais qui doute aussi paradoxalement pas mal de lui. Arturo se livre à un numéro de "je t'aime, moi non plus" palpitant avec la belle Camilla, serveuse paumée très portée sur le masochisme amoureux. Histoires d'amours impossibles, fraicheur et insouciance sont au menu de ce roman totalement contemporain malgré ses 70 ans d'âge. C'est avec le recul qu'on reconnait les grands écrivains, et pour moi, Fante fait désormais partie des incontournables du XXème siècle. Je ne ferai qu'une bouchée de son œuvre, promis, juré !
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Cet espace commence à sérieusement prendre la poussière, et ça n'est pas en commentant un roman de 1941 que je vais le dépoussiérer...
à lire a la suite de JHON Fante, un petit DAN Fante pour le dessert....
RépondreSupprimerj'ai encore pris une bonne claque.
merci à Charles B. de m'avoir fait découvrir tout cela et a vous de le perpétuer!
francis